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Comment faire fuir LE DIABLE ?

COMMENT FAIRE FUIR LE DIABLE ? Découvre l’explication de la pasteure et théologienne Carolina Costa

Comment faire fuir le diable ?

Dans la Bible, ce nom Mamon ou diable d’origine araméenne (mammonas, en grec ancien) signifie richesse, profit ou argent. Il apparaît désacralisé et subverti par quatre versets du Nouveau Testament :

  1. Mamon = l’argent presque personnifié comme le diable :
    Dans les évangiles de Mattieu 6,24 et de Luc 16,13.
    Selon Jésus : « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. »
  2. Trésor = Dieu, trésor de Sion:
    Dans la traduction grecque du livre d’Esaïe 33, 6 « Il assure la sécurité de ton existence, il te fournit en abondance le salut, la sagesse et la connaissance. Le respect de l’Eternel, tel est le trésor de Sion ».
  3. Richesses = personnifiées et opposées à Dieu:
    Dans l’évangile de Luc 16,10 : Si donc vous n’avez pas été fidèles avec les richesses (mamonnas) injustes, qui vous confiera les véritables ?
    Ou dans Luc 16,9: «  Et moi je vous dis, faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer. »

Voici donc 7 raisons de boycotter Mamon au 21ème siècle, en lien avec notre surconsommation et la crise climatique sans précédent que nous traversons. Elle est visible dans les scènes de pillages, de crimes ou des temps de soldes. Oui notre hyper-consommation semble bel et bien diabolique ! Dans le Nouveau Testament : « Mamon », consommateur compulsif et destructeur des humains, est celui qui a des adeptes aux quatre coins de la planète. Et si on boycottait Mamon ?

  1. Non à Mamon : l’impact sociétal et environnemental est dramatique !
  2. Non à Mamon : beaucoup trop d’objets jetés sont réparables

    3. Non à Mamon : c’est la foire aux fausses bonnes affaires !

    4. Non à Mamon : testons la consommation responsable et consciente !

    5. Non à Mamon : les alternatives à l’achat neuf à tout prix existent !

  3. Non à Mamon : de plus en plus d’entreprises rejoignent le mouvement !
  4. Non Mamon, (sur)consommer ne nous rend pas plus heureuses, ni heureux !

Ce message transmis, depuis la Grèce antique en passant par le Moyen Âge jusqu’au loup de Wallstreet, Mamon, le loup de la richesse et les loups en général, incarnent la cupidité et la malveillance de l’être humain envers l’être humain: « Ô amis, il n’y a point d’ami, l’homme est un loup pour l’homme ». Thomas d’Aquin a persévéré en décrivant métaphoriquement le péché de l’avarice comme «Mammon porté de l’Enfer par un loup, venant enflammer le cœur humain avec avidité».

Les quatre paroles du Christ mentionnées plus haut, repoussent les incarnations du diabolique Mamon pour dire OUI à Dieu, oui à l’amitié, la confiance, la compassion, le partage, la solidarité et le miracle de la fraternité/sororité. Foudroyé par les disciples : « Je voyais Satan tomber comme l’éclaire », chaque fois que des liens d’amitié, de confiance, de foi et de solidarité se renouaient, développe le théologien protestant français, Jacques Ellul, dans son livre La subversion du christianisme* :

« Mamon est une puissance qui attend patiemment que la loi défaille, insiste l’exégète, dans son abondance, il empêche la foi de naître. La logique est implacable : à quoi ça sert la foi ou l’espérance quand on a tout et besoin d’une seule chose, un peu plus à consommer… Mamon avec ses satisfactions (tout s’achète) et sa loi (rien pour rien) dresse autour de l’homme l’impénétrabilité à la grâce. Les chrétiens l’ont vécu à toutes les époques. 

[…] En revanche, ces produits de l’Esprit de puissance peuvent être détournés de ce que le prince de ce monde en attend et utilisés autrement. L’État peut devenir serviteur, le droit peut être instrument de justice lorsqu’ils sont pénétrés de la grâce et de la vérité évangélique. Mais c’est un fait exceptionnel. Exactement comme l’argent peut être détourné de son usage prévu par Mammon et utilisé pour le don, c’est-à-dire pour la grâce. C’est le signe (et qui ne peut être rien de plus), que Dieu ne nous abandonne pas au prince de ce monde ». Dieu compte sur nous.

Définitivement, écrit Jacques Ellul encore, « La faim de largent nest jamais chez un homme que le signe, lapparence dune autre faim : l’amour de l’argent n’est jamais que le signe d’une autre exigence. Faim de puissance, de dépassement, de certitude, amour de soi-même que l’on veut sauver, du surhomme, de survie et d’éternité. Et quel moyen meilleur que la richesse pour atteindre jusque-là ? Dans cette recherche hallucinée, haletante, ce n’est pas seulement la jouissance que cherche l’homme, mais l’éternité, obscurément. […] Mais attention. Dans la tradition biblique, le prophète n’est pas celui qui prédit l’avenir. C’est un homme d’intimité avec Dieu qui sait L’écouter et qui voit. » Et Jacques Ellul lui l’avait vu.

COMMENT FAIRE FUIR LE DIABLE ?

PODCAST : Comment faire fuir le diable ?

Textes de David Gonzalez d’après la vidéo de Carolina Costa

* Jacques Ellul, L’homme et l’argent, Extrait de la préface de Sébastien Lapaque, La petite vermillon (n° 484), 04/03/2022.

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Accessible pour une durée limitée:

Emangile 3.0
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Carolina Costa

Carolina Costa

Je suis théologienne, formée à l’Université de Genève, à la faculté autonome de Théologie Protestante (master UNIGE).

J’y ai acquis des compétences historico-critiques et appris le grec et l’hébreu, ce qui me permet de pratiquer mes propres traductions plus contemporaines et accessibles.

J’incarne une théologie réformée progressiste, inclusive, existentielle et joyeuse, en me servant de différents supports comme la vidéo, pour déployer mon énergie et l’Amour contagieux du Christ.

J’écris des livres sur les grandes étapes de la vie et je diffuse chaque semaine des vidéos brèves sur la foi sur les réseaux sociaux.

Carolina Costa

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Carolina Costa

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Salut, je m’appelle Carolina Costa. Je suis pasteure et théologienne. Je suis décidée à te faire découvrir l’Amour inconditionnel transmis par Jésus-Christ.