Seigneur,
fais de moi un instrument de ta Paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’Amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le Pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’Union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la Vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la Foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’Espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette Ta Lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la Joie.
Ô Maître,
que je ne cherche pas tant à être consolé.e qu’à consoler,
à être compris.e qu’à comprendre,
à être aimé.e qu’à aimer,
car c’est en donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on trouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné.e,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Amen
🙏 La PRIÈRE de Saint François D’Assise, écoute et médite cette prière guérissante 🙏 La Prière De Saint François D’Assise pour éclairer l’obscurité. 🙏
COMPRENDRE LA PRIERE
Prière de Saint François d’Assise explication
Cette prière absolument magnifique touche le cœur parce qu’elle parle de paix, d’une paix dont nous avons toutes et tous soif, d’une paix venue de plus loin que nous mais qui peut se répandre aux autres à travers nous. C’est aussi un appel à l’engagement personnel pour accepter d’être un instrument de paix entre les mains de Dieu. Une paix à accueillir et à vivre. Une paix qui transforme tout ce qui est sombre en lumière, tout ce qui est tristesse en joie. Ce message peut être entendu par toutes et tous, de partout et de tout temps, et c’est là ce qui fait sa force !
Si cette prière a été attribuée à Saint François d’Assise, c’est parce qu’elle correspond tellement bien à sa façon de vivre l’amour du Christ intimement liée au pouvoir de transformation puisé dans le cœur de l’Évangile. On sait pourtant aujourd’hui qu’elle a été pour la première fois publiée dans un bulletin catholique en 1912, avant d’être diffusée de plus en plus largement dans les années qui suivirent[1]. Années de terrible première guerre mondiale… où l’appel à la paix devenait un cri intense. Anonyme, mais accompagnée du nom de Saint François qui l’a mise en pratique, cette prière poursuit son chemin dans une humanité qui aspire toujours autant à la paix du cœur et du monde.
[1] Référence si nécessaire : Christian Renoux, La prière pour la paix attribuée à saint François, une énigme à résoudre, Paris, éditions franciscaines, coll. « Présence de saint François » (no 39), 2001
Qui est Saint François d’Assise ?
Dans notre imaginaire collectif, Saint François d’Assise est une figure attachante qui évoque la joie, la sincérité, la simplicité et l’amour pour tous les êtres vivants. Mais comment se fait-il que cet homme du 13e siècle, qui choisit librement la pauvreté la plus absolue pour suivre et servir le Christ, ait laissé une empreinte si forte qu’elle nous touche encore aujourd’hui ?
Peut-être parce qu’il réunit en lui de nombreuses aspirations humaines : la fraternité universelle, la communion avec la nature et les animaux, la non-violence, le désir de justice, l’idéal d’une vie chrétienne engagée, l’élan pour inventer un monde sans hiérarchie ni dogme ni institution… un modèle qui a de quoi inspirer largement ! La légende et l’histoire s’entremêlent à son sujet, les récits de miracles et les biographies qui lui rendent hommage abondent et rendent difficile l’accès au personnage historique.
Mais il semble qu’il y a bien eu, un jour de 1206, un homme qui renonce à toutes ses richesses parce qu’il a rencontré la souffrance humaine à travers des lépreux et qu’il se sent appelé à vivre entièrement dans la compassion. Il va jusqu’à enlever ses habits et les rendre à son père en colère, devant la foule sur la place d’Assise, pour ne plus rien lui devoir : « Jusqu’ici je t’ai appelé père sur la terre ; désormais je peux dire : Notre Père qui es aux cieux, puisque c’est à Lui que j’ai confié mon trésor et donné ma foi ».
Il part alors entièrement nu dans sa nouvelle vie, au service des plus démunis pour servir le Christ à travers eux. C’est le genre d’image qui marque… c’est aussi la cohérence d’un homme qui fait ce qu’il dit, vivant l’amour de Dieu au quotidien, dans sa rencontre avec les autres, avec ses combats et ses défis, mettant toute son énergie à accomplir la mission qu’il a reçue et acceptée. Ce qu’il nous reste de lui, c’est peut-être ce souffle de fraîcheur, d’authenticité, celle d’un joyeux fou de Dieu qui voulait vivre sans règle, dans le dénuement et la liberté, au plus près de son amour passionné. Quelque chose de non maîtrisable, de beau et d’universel.
PODCAST : Prière de Saint François d’Assise
Saint François d’Assise animaux
Les récits qui racontent la vie de Saint François contiennent de nombreuses histoires d’animaux. Il parle aux oiseaux et aux poissons, apprivoise son frère Loup, ou éprouve de la compassion pour son frère Âne. Homme de paix, il pacifie tout autour de lui. À ses yeux, les animaux sont des créatures de Dieu à aimer dans une grande fraternité. Cette fraternité et cette sororité pourrions-nous ajouter aujourd’hui, est le lien qui maintient tous les êtres en harmonie. Comme chacun d’eux participe de la même origine, il porte en lui la trace de son créateur et proclame sa gloire par son existence même.
Les animaux font partie de la vision que François a de la création tout entière : un chant de louange à Dieu. Reflet du paradis et de l’innocence primitive, ou émerveillement sincère devant la beauté de tout être vivant ? Peut-être un peu des deux. On a dit de lui : « Il a noué un lien si fort avec toute la création qu’il peut appeler toutes choses frère et sœur. » [1]
Dans le Cantique des créatures appelé aussi Cantique du frère Soleil ou Psaume de la création, un texte écrit tout à la fin de sa vie, Saint François remercie Dieu pour frère Soleil, sœur Lune, frère Vent, sœur Eau et sœur notre mère la Terre. Il les invite à louer avec lui son Seigneur dans un grand mouvement universel.
La postérité gardera souvenir de son respect profond pour tout être vivant. En 1979, le pape Jean-Paul II proclame Saint François « patron des écologistes » (même si c’est un peu anachronique !). En 2015, le pape François (qui a choisi son prénom à cause de lui) intitule son vibrant plaidoyer pour une écologie globale Laudate si, comme les premiers mots du Cantique des Créatures. Aujourd’hui, Saint François inspire de nombreuses personnes qui voient en lui le modèle d’une vie engagée pour le respect des animaux et de la terre.
[1] Référence si nécessaire : Richard Bergeron, Frère François et ses frères, les animaux : évocations, Théologiques, 10(1), 2002, p.109–129
Basilique Saint Françoise d’Assise
La basilique de Saint François d’Assise a été édifiée en son honneur et abrite son tombeau. Commencée en 1228, deux ans après sa mort, elle est consacrée en 1253 mais terminée un siècle plus tard, en 1367. François aurait explicité son souhait d’être enterré sur la colline inférieure de la ville, là où l’on enterrait les condamnés… ce qui fut fait. Mais on lui a construit aussi une splendide église de style gothique, qui ne correspondait pas tout à fait à la règle de pauvreté qu’il avait énoncée dans son testament ! Formée de deux parties, l’église inférieure et l’église supérieure, elle a représenté un énorme chantier et d’importantes dépenses. Il fallait bien pouvoir accueillir tous les pèlerins qui affluaient pour se recueillir sur la tombe de Saint François. Il est rapidement devenu une figure importante dans le christianisme du Moyen Age, inspirant de nombreux fidèles par son exemple de foi et d’engagement au service du Christ. Le Poverello (pauvre) d’Assise s’est fait déborder par son succès…
Eglise Saint François d’Assise
Le tombeau de Saint François a été déposé dans l’église inférieure de la basilique, construite en premier comme une grande crypte pour l’accueillir. De nombreuses chapelles se trouvent de chaque côté de la nef centrale, décorées de fresques représentant les histoires de la vie de François, ou la Passion du Christ. Les décors figuratifs étaient considérés comme essentiel dans le message des franciscains, à la suite de François, pour créer une sorte de « Bible » pour les pauvres qui ne savaient pas lire.
François meurt à 45 ans, après une vie complètement vouée à Dieu et à tous ses prochains et ses prochaines qu’il rencontrait et dans lesquels il voyait le visage du Christ. Par sa vie même un peu embellie par l’imaginaire qui l’entoure, le Poverello laisse dans le monde une trace de cet immense amour du Christ pour l’humanité, auquel il a ouvert tout grand son cœur, qui l’a porté, animé, fait chanter et parler aux oiseaux avec une exubérance d’enfant ou d’amoureux…
Frédérique Jaccard , d’après la vidéo de Carolina Costa
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Carolina Costa
Je suis théologienne, formée à l’Université de Genève, à la faculté autonome de Théologie Protestante (master UNIGE).
J’y ai acquis des compétences historico-critiques et appris le grec et l’hébreu, ce qui me permet de pratiquer mes propres traductions plus contemporaines et accessibles.
J’incarne une théologie réformée progressiste, inclusive, existentielle et joyeuse, en me servant de différents supports comme la vidéo, pour déployer mon énergie et l’Amour contagieux du Christ.
J’écris des livres sur les grandes étapes de la vie et je diffuse chaque semaine des vidéos brèves sur la foi sur les réseaux sociaux.
