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Homosexualité LGBTIQA+ un don de Dieu

Aujourd’hui, j’aimerai vous parler DE LGBTIQA+ UN DON DE DIEU

Homosexualité LGBTIQA+ un don de Dieu

L’accueil des personnes LGBT+ en Église fait encore débat selon les communautés. Dans certaines d’entre elles, elles sont accueillies dans le but d’être guéries, converties à l’hétérosexualité afin de rentrer dans le droit chemin. Pourtant, l’accueil de toutes et tous est au cœur du message que défend le Christ à travers les Evangiles. Chacun et chacune, tel·le qu’il ou elle est, est accepté·e, reconnu·e, considéré·e et appelé·e à suivre Jésus, sans prérequis. C’est donc mettre en pratique les enseignements de Jésus que d’accueillir ouvertement les personnes LGBT+ dans l’Église.

Bible

Lgbt bible

Les personnes refusant l’accueil des personnes LGBT+ se fondent généralement sur quelques versets bibliques présentant « l’homosexualité » comme un péché. Il faut d’abord préciser que ces textes ne parlent pas de l’orientation sexuelle ou affective de quelqu’un qui est attiré par des personnes du même genre. En effet, cette conception de l’homosexualité n’existe que depuis le XIXe siècle. Il faut lire les textes selon le contexte de l’époque.

Il est écrit, par exemple, dans le livre du Lévitique : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : c’est une pratique abominable » (Lévitique 18, 22). Dans un premier temps, ce texte ne parle pas de l’homosexualité en soi, mais des rapports sexuels entre deux hommes. Selon la pensée du temps de rédaction de ces textes, on estimait que le mélange n’était pas bon (par exemple, selon Lévitique 19, 19 il ne fallait pas mélanger deux matières différentes pour faire les habits). Or, la femme était d’un rang social inférieur à l’homme. Si deux hommes couchaient ensemble, ils couraient le risque d’être dominés et donc de transgresser leur rôle hiérarchique établit dans la société. Ce n’est donc pas contre l’homosexualité que met en garde ce texte, mais contre la confusion des rôles sociaux, selon la conception juive de l’époque.

Quand on parle de l’homosexualité dans la Bible, on pense aussi souvent à Sodome et Gomorrhe. Ce texte ne condamne pas non plus l’homosexualité, mais la violence sexuelle que les habitants de la ville veulent infliger aux étrangers de passage. Il s’agit en réalité d’après les exégètes, d’un problème d’hospitalité. Enfin, dans le Nouveau Testament là aussi, la relation sexuelle entre deux hommes n’est condamnée que quand elle rabaisse, et qu’elle s’inscrit dans un rapport de domination. L’éthique sexuelle est la même pour tout le monde, elle doit être fondée sur le respect et la réciprocité.

Lgbt bible

Jésus lgbt

Quant à Jésus, il ne parle jamais de l’homosexualité. Pourtant si c’était un sujet problématique pour lui, on peut penser que les auteurs des Évangiles auraient rapporté ses paroles à ce sujet. Il met en garde contre d’autres comportements, comme l’adultère ou la colère, mais il ne dit rien au sujet de l’homosexualité. En revanche, Jésus allait à la rencontre de tout le monde, surtout des moins aimé·e·s et des plus exclu·e·s de la société. Ainsi, il va manger chez Zachée (Luc 19, 1-10), le collecteur d’impôts, personnage détesté et méprisé par les juifs de son époque. Par ce geste, Jésus montre son attention et son amour pour chaque personne quelle qu’elle soit, car chaque être humain a de la valeur aux yeux de Dieu. Il nous enseigne à ne pas avoir peur des personnes différentes, des exclu·e·s, de celles et ceux qui ne sont pas dans la norme, mais au contraire de leur tendre la main, de les accueillir afin de témoigner de l’amour de Dieu pour chacun et chacune.

Jésus lgbt

Christianisme inclusif

Le christianisme, son nom l’indique, est une foi fondée sur les paroles de Jésus-Christ. Même si ce dernier n’a pas dicté de lois, il invite à une certaine orientation de la vie, qui trouve ses racines dans le commandement d’amour : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12, 31). Aimer son prochain, cela signifie être attentif·ve aux personnes qu’on rencontre et à leurs besoins, c’est les accueillir pour ce qu’elles sont et ne pas vouloir les changer.

On l’a vu, Jésus est totalement inclusif dans son rapport aux autres, car on ne peut pas aimer quelqu’un en le rejetant. Le christianisme se réclame de son enseignement, il est donc inclusif par essence. Cela fait partie de son identité. De plus, chaque être humain est créé par Dieu et donc voulu tel qu’il est par lui. Choisir d’exclure certaines personnes d’une communauté chrétienne parce qu’elles sont LGBT+ (ou pour d’autres raisons), c’est penser à la place de Dieu sans respecter la diversité de sa Création, qui est « très bonne » (Genèse 1, 31). Pourtant, certaines confessions ou communautés chrétiennes ne l’interprètent pas de la même manière. Il existe des églises où les personnes LGBT+ sont rejetées, ou pire, accueillies pour être soignées comme c’est le cas dans ce qu’on a appelé « les thérapies de conversion ».

Christianisme inclusif

Inclusivité église

Heureusement, il existe de plus en plus de lieux où les chrétien·ne·s LGBT+ peuvent se retrouver pour vivre leur foi sereinement. Elles peuvent ainsi partager leurs expériences et s’engager pour un meilleur accueil au sein de l’Église. En Suisse, en France, ou ailleurs, on peut donc trouver des lieux avec des célébrations inclusives, avec une église décorée aux couleurs de l’arc-en-ciel, des groupes de parole et de partage, des soutiens spirituels et même juridiques. On peut même retrouver l’Église à la Pride, cette marche des fiertés, manifestation LGBT+ mondiale !

Ces lieux ne sont pas des églises invisibles ou marginales, elles ont de plus en plus de visibilité. Les Eglises réformées et luthériennes par exemple, se sont déclarées ouvertement inclusives depuis plusieurs années et offrent la bénédiction de mariage aux couples de même sexe. Elles sont aussi là pour défendre les droits des personnes LGBT+ en leur sein et dans toute la société comme elles le font pour d’autres causes de justice sociale. Elles sont la preuve que l’accueil de toutes et tous est possible et qu’il est au centre du message d’amour que l’on trouve dans les Évangiles. Ce sont des lieux où chacun et chacune est accueilli·e tel·le qu’il ou elle est, considéré·e et aimé·e. Dans ces communautés, tout le monde peut dire qu’il ou elle est « une vraie merveille » aux yeux de Dieu (Psaume 139, 14).

Eva Lefèvre (pasteure stagiaire) d’après la vidéo de Carolina Costa.

Accessible pour une durée limitée:

Emangile 3.0
Emangile 3.0
Carolina Costa

Carolina Costa

Je suis théologienne, formée à l’Université de Genève, à la faculté autonome de Théologie Protestante (master UNIGE).

J’y ai acquis des compétences historico-critiques et appris le grec et l’hébreu, ce qui me permet de pratiquer mes propres traductions plus contemporaines et accessibles.

J’incarne une théologie réformée progressiste, inclusive, existentielle et joyeuse, en me servant de différents supports comme la vidéo, pour déployer mon énergie et l’Amour contagieux du Christ.

J’écris des livres sur les grandes étapes de la vie et je diffuse chaque semaine des vidéos brèves sur la foi sur les réseaux sociaux.

Carolina Costa

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Carolina Costa

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Salut, je m’appelle Carolina Costa. Je suis pasteure et théologienne. Je suis décidée à te faire découvrir l’Amour inconditionnel transmis par Jésus-Christ.